En route pour l’Indonésie

Attention, les photos sont sans rapport avec le texte, seulement des instants saisis au cours de nos pérégrinations malaises ainsi qu’à notre arrivée à Dumai. Merci de votre compréhension (comprendra qui veut)


La région des Camerons Highlands est belle mais n’a que peu de choses à offrir, hormis les sempiternels tours organisés. C’est décidé, demain nous partons pour Malaka, afin d’y prendre un ferry pour atteindre Sumatra et découvrir l’Indonésie, que nous pensions atteindre directement depuis Kathmandu.

 

 

Deux bus sont nécessaires pour l’atteindre, un premier jusqu’à Kuala Lumpur puis un second. Nous arrivons à 15 heures, bien plus tôt que nous ne l’imaginions. Mais 1h45 d’attente pour le bus local nous emmenant en centre ville nous fera arriver à l’heure escomptée. Déposés dans Chinatown, nous terminons à pieds jusqu’à notre hôtel, le long d’un canal, creusé du temps de la présence hollandaise ici.

 

 

Sur notre chemin, nous passons devant un petit boui-boui, bar ancestral constitué d’un comptoir en bois, quelques tabourets et de bouteilles d’alcools bien exotiques pour nous. La vision est tellement éloignée de ces nouveaux Coffee Shops aseptisés qui semblent envahir le monde, de Paris à Pengboche (4500 mètres s’il fallait le rappeler), que ma curiosité bat son plein. On pose nos sacs et retrouvons ce petit lieu. 
La patronne est adorable, nous discutons longuement avec elle de la ville, des différentes populations qui y vivent et des changements survenus depuis que la ville est inscrite au patrimoine de l’Unesco. Assurément bénéfique, avec un fort afflux de touristes, cela semble surtout bénéficier aux entrepreneurs conscients des codes du XXIème siècle… pour des échoppes comme la sienne, cela a plutôt l’air de la douche froide. Une bonne raison pour nous de soutenir l’économie locale, via la dégustation d’alcool de riz aux fruits ou au café, c’était surprenant, assez différent mais assurément très bon.

 

 

Nous flânons ensuite dans la veille ville, qui n’a rien à envier à Georgetown avec ces innombrables ruelles, ces discrètes touches de peintures égayant les murs et de nombreuses boutiques qui semblent encore destinées aux locaux plutôt qu’aux touristes. Le soir, nous allons, sur les conseils de notre tenancière, à un restaurant chinois de la ville. Nous y dégustons, entre les familles et les alcooliques notoires installés en terrasse, nos meilleurs plats malais. Assurément !

 

 

Le lendemain, après avoir acheté tant bien que mal nos billets de bateaux (y compris le retour pour duper la douane indonésienne afin d’obtenir un visa renouvelable), nous continuerons nos flâneries dans cette ville, qui nous plait autant à l’un qu’à l’autre. Le tout entrecoupé de pauses autour de thés glacés, salvateurs sous cette chaleur de plomb. Le soir, retour à notre petit restaurant chinois pour déguster nos ultimes spécialités locales.

 

 

Le lendemain matin, après une courte attente et un passage express des douanes (nous y faisons notre stock de gnôle en prévision d’une île fortement ancrée dans la culture musulmane) on embarque sur une vedette. Celle-ci est noire de monde, mais sur notre pont, nous serons les seuls occidentaux. La traversée est agitée, mais aucun de nous ne sera malade. Arrivés sur place et après avoir payé pour obtenir nos visas renouvelables (l’Indonésie semble sur ce sujet bien fière de la devise des Shadocks « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué »), nous sortons de la gare maritime et rencontrons un couple de voyageurs espano-colombien.

 

 

Comble de la chance, alors que le tourisme se concentre sur les zones nord de l’île, eux aussi restent dans le sud et vont, tout comme nous, en direction de Bukittinggi. On se fait littéralement balader par le chauffeur de taxi que nous partageons, qui nous emmenant dans un restaurant local y perçoit une commission assurément généreuse, 75% de la valeur de notre repas… enfin au moins le repas était une première bonne découverte de la cuisine indonésienne, qui semble elle aussi fort carnée ! A notre plus grand désespoir.

 

 

On lui dit poliment, mais fermement, au revoir et voila notre quatuor parti en déambulation dans la ville, car nous avons un paquet d’heures à tuer. On cherche en vain un marché aux fruits pour faire quelques provisions et se rafraîchir d’un jus de fruits. En vain… Mais cela nous aura permis de sentir l’accueil chaleureux des locaux, entre signes de mains, grands « Hello » et quelques selfies courtois. J’en profite pour faire un grand nombre de portraits, cela devrait être facile ici tant la chaleur humaine est perceptible.

 

 

Après une balade sous un soleil de plomb, c’est avec nos vêtements trempés de sueur que nous retrouvons l’arrêt de bus. Le contraste entre la gare routière de Kuala Lumpur (et dans l’ensemble les gares malaysiennes) et cette petite bicoque de bois au bord de la route est immense. Dans la petite salle d’attente, tout le monde fume… tout comme au restaurant d’ailleurs. Et quand Albert, le barcelonais, demande si le bus a la clim, le chauffeur lui assène le plus naturellement du monde « non il n’y pas de clim, les fenêtres sont ouvertes, tu pourras fumer ». On nous avait promis un bus avec de bons sièges inclinables, ils le sont techniquement, mais une position confortable ne saurait être obtenue qu’au détriment du passager de la rangée suivante ! C’est donc avec des sièges bien droits, une odeur de tabac constante au cours de la nuit et la musique à fond (pour tenir éveillé le chauffeur, réflexion fort rassurante quand elle est entendue à 3 heures du matin…) que nous passons notre première nuit Indonésienne.

 

 

Au lever de jour, nous découvrons les environs de Bukittinggi, entre rizières, palmiers et falaises. Pas de doute, nous avons bien choisi notre première destination. Il est 8 heures, après une recherche d’un hôtel convenable, nous posons enfin nos sacs dans une chambre, prenons une douche froide bien méritée. Indonésie nous voilà !

 

Alexis B.

6 thoughts on “En route pour l’Indonésie

  1. Après l’introduction, je m’attendais à voir un flim sur le cyclimse mais en fait non.
    Sinon, super comme d’hab ! Ca fait plaisir d’avoir de vos nouvelles. Continuez de bien profiter bande de vagabonds.

    1. Couillon !!
      Profitez bien les sédentaires, l’enchainement des deux anniversaires doit pas être évident pour l’énergie…

  2. D’un pays à l’autre, la “grande et belle” aventure se poursuit.
    Différente ….un peu moins physique sans doute …. mais tout aussi éprouvante peut être en raison de la forte chaleur et de l’humidité.
    Telle que décrites pour le boui boui de Malaga, je ne doute pas, après le sevrage au Népal, de votre volonté et de vos capacités à soutenir l’économie locale. 😛

    PS: même si ce n’est pas un fond de carte de l’IGN, la carte du Jiri to
    Everest B.C. est plutôt bien faite et agréable à consulter.

    1. Moins physique, assurément, hormis la grande ballade dans la vallée d’Harau, on est plus sur de la ballade que de marche pour le moment. ça devrait vite changer, par temps clair le matin on aperçoit, les volcans environnants, de mon côté ça me démange !

  3. Bonsoir Alex et Laura
    Je suis toujours aussi ravie de visionner vos reportages qui sont tous aussi intéressants les uns que les autres d’autant plus que l’Asie est le continent que je connais le moins, pour y être allée une seule fois, dans les montagnes du Pamir tout à fait à l’ouest du massif himmalayien il y a bien longtemps au cours d’un voyage dans les ex républiques soviétiques d’Asie Centrale…J’espère que votre long périple asiatique se poursuit sans trop de problèmes .Je vous remercie pour vos photos et vos commentaires qui nous permettent d’en profiter un peu en voyageant virtuellement!
    Je vous souhaite une bonne continuation et beaucoup de satisfactions au cours de vos futures périgrinations!A bientôt et bon courage Monique

    1. Merci Monique pour ton commentaire, nous sommes toujours ravis de lire que vous suivez avec plaisir nos multiples péripéties 🙂 Les montagnes du Pamir, quelle superbe destination, ça devait être incroyable ! Les paysages n’avaient surement rien à envier à ceux que nous avons admiré au Népal…

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