Douce Bali

Nos derniers jours à Bali furent paisibles. Quelle joie de profiter du bord de mer dans un univers relaxant. Amed, situé au nord est de l’île n’a sûrement rien à voir avec le sud, que nous ne verrons jamais. Ici, les touristes, essentiellement français, viennent pour la plage et la plongée. Les blessures au pied d’Alexis ne nous permettrons pas d’approfondir cette activité que nous avions beaucoup aimé aux Gilis. Nous passerons pourtant dix jours dans cette bulle, à deux pas de la plage, que le volcan Agung surplombe et embellit. Dix jours, sans sacs à dos, sans changer de homestay, sans prise de tête.

 

 

Bali sera une parenthèse dans cette expérience baroudeuse, et ce sera aussi l’île qui m’aura donné une impression bien plus positive et séduisante de l’Indonésie, au charme jusqu’ici mitigé. Les paysages sont plus beaux, et plus spectaculaires. Les volcans surplombent les rizières en terrasse et cette abondance de vert, piquée par quelques palmiers, rend le tout majestueux. Les petites routes de montagne nous amènent dans la campagne où les balinais sont encore surpris et toujours heureux de nous accueillir pour déguster un énième Nasi Goreng, arrosé d’un Kopi Susu (soit un riz frit et un café au lait).

 

 

Les balinais sont hindouistes, et cela change considérablement la donne sur l’ambiance générale. Contrairement à Sumatra et Java, nous ne sommes plus réveillés par le haut-parleur du muezzin à 4h du matin. Plus besoin non plus de porter un pantalon par cette chaleur. De regarder la mer avec envie sans oser s’y baigner en maillot de bain. De chercher la cachette secrète où l’on vend quelques bières, cachées du regard paternaliste de la mosquée. Les hommes et les femmes balinaises se mélangent dans une évidence commune, quand seul le pas de la porte d’entrée est imposé aux musulmanes, lorsque la salle de prières est déjà comble par la priorité ancestrale des hommes.

 

 

A Bali, on dépose des petites offrandes au pas de la porte et face à la mer. On y fait brûler de l’encens. Et ainsi, les esprits ne viennent pas hanter les vivants. Chaque maison possède son temple, et tout est raffiné. Jusque dans leurs tenues traditionnelles qui sont absolument sublimes. Bref, sans Bali, ce que j’ai découvert de l’Indonésie m’aurait paru un peu monotone. Dans ses paysages, et dans sa cuisine ! Bali est touristique, mais il y a une raison évidente. Ou plutôt une multitude.

 

 

En évitant le sud, nous n’avons pas vécu le tourisme de masse qui nous aurait effectivement dégouté du charme de l’île. En à peine dix minutes de scooter, la campagne balinaise nous offre son lot de merveilles, et sans avoir l’impression d’être le premier, nous pouvons profiter des lieux, de façon relativement authentique. Bali si petite, et pourtant si riche. Elle m’aura offert plus que les centaines de kilomètres parcourus sur d’autres îles du pays. Un condensé, et pour nous, le sentiment de vivre les vacances dans les vacances. C’est heureuse et reposée que je quitte les lieux. Avec assez d’énergie pour affronter l’effervescence de la capitale vietnamienne.

 

 

Laura B.

4 thoughts on “Douce Bali

  1. Quel bel article et quelles magnifiques photos !!!
    Laura on te sent complètement sous le charme et encore une fois tu sais parfaitement nous le faire partager 😃
    Avec toute cette énergie accumulée vous allez être en pleine forme pour découvrir le Vietnam …
    Profitez bien en espérant que les problèmes de pied d’Alex ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir ???
    Bisous iodés

    1. Merci Annick ! Oui Bali fût une belle parenthèse, et aussi l’île qui aura remonté l’estime que j’avais pour ce pays, très vaste par ces nombreuses îles, où il fût difficile de faire un choix. Peut-être que d’autres régions m’auraient davantage séduites, mais c’est agréable d’avoir terminé la découverte de l’Indonésie par le meilleur 🙂

  2. Je constate que Bali reste fidèle à ses promesses… 15 ans plus tôt, j’ai sûrement tenu des propos semblables dans mes récits.
    Les balançoires Instagram en moins… Beurk.

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