Pulau Kapas, le farniente malaisien

En quittant le Népal et ses merveilles de la nature, il fallait un changement radical de décor, et un repos du corps bien mérité. La Malaisie ne faisait pas partie des destinations de prédilection a priori, mais elle nous permettait d’atteindre notre objectif indonésien à moindre coût et pour moins de temps.

Nous rêvions alors d’eau turquoise, de soleil, de sable blanc et d’un zéro pointé en dépense calorifique. Tout ceci, en évitant la horde de touristes qui nous aurait quelque peu traumatisé après avoir vécu l’état sauvage sans personne ou presque. Les îles Kapas correspondaient bien à notre “contrainte”. C’est parti, direction Kuala Lumpur.

Il est 2h du matin heure locale lorsque nous arrivons à Kuala Lumpur. L’air est suffocant, encore plus qu’à Kathmandou, l’humidité ambiante pesant davantage sur nos épaules, lourdes après ce voyage.
La ville nous laisse quelque peu indifférents. On retrouve en revanche la modernité de notre chère France. Les gare routières sont même bien plus à la page, ressemblant à si méprendre à nos aéroports tant c’est grand et propre.
Les Petronas Towers sont une des attractions principales de la ville. Je n’ai jamais vu les gratte-ciel de New York, mais je peux affirmer que ces deux grandes tours n’ont presque rien à envier à celles que nous avons déjà en nombre à La Défense. Un centre commercial immense, plutôt axé touristes très aisés, habite les premiers étages.

 

 

Très vite, nous cherchons le peu d’espace vert et nous terminons la balade dans un parc, celui qui colle les Petronas Tower, c’est d’ailleurs souvent d’ici qu’elles sont le plus souvent photographiées.

Nous testons nos premiers stands de rue pour manger, réputés succulents, et surtout variés. Nous nous asseyons à une table au hasard dans une rue proche de l’hôtel. Beaucoup de locaux y sont installés, nous faisons donc confiance les yeux fermés. Nous validons le seul plat que l’on nous propose, en insistant sur le côté “végétarien” de la chose. Oui, oui, pas de problème, nous fait comprendre le patron. Ce sera donc une soupe avec deux types de pâtes, des haricots, des aubergines, et puis surtout des tripes (les morceaux triangulaires sur la photo) et des coques par milliers. Autant dire que j’ai fait du gâchis, et minimisé mon apport calorique de la journée. Par cette chaleur, ce n’est pas si gênant.

 

 

Gardant en tête notre rêve de farniente sur plage paradisiaque, nous partons deux jours plus tard en direction de notre île tant convoitée. J’apprécie le changement de confort dans ce pays ! Les bus et l’état des routes n’ont absolument rien à voir avec l’Inde et surtout le Népal. Le confort à l’occidental. Après une nuit en bus, nous arrivons “un peu” trop tôt à Marang. Il faudra donc attendre 5 heures et voir le jour se lever pour enfin prendre le premier bateau de la journée à 9h.  Et à peine un quart d’heure plus tard, cheveux au vent, légèrement secoués par les vaguelettes produites par notre petite embarcation, une petite échelle nous attend sur la plage de l’île pour descendre facilement du bateau.

 

 

Tout y est, ou plutôt pas grand chose, et l’essentiel tant convoité nous émerveille. Des îles paradisiaques, nous en verrons d’autres, mais c’est la première, et elle remplit tous les critères : eau turquoise, l’hôtel les pieds dans l’eau, les hamacs et autres sièges confortables à même le sable. Aucune habitation ne détériore le bord de mer. Tout est en bois, et nous logeons dans une petite cahutte privative en forme de A, la plus près du rivage. Et voici l’entrée de notre hôtel, Kapas Beach Chalet, cachée par de sublimes palmiers, mais on y aperçoit les premiers sièges pour lézarder devant la mer.

 

 

L’île est toute petite. Au centre, la jungle. Et autour, certaines zones abritent quelques jolies plages. Tout se fait à pieds, aucun véhicule n’existe et seul le bruit des bateaux nous ramène à la civilisation.

 

 

Au programme : pas grand chose, comme les quelques autres touristes venus ici pour se détendre. Nous sommes chanceux car en cette période de Ramadan, les touristes malais sont absents.

Pas d’alcool ou presque, ici on s’abreuve de thé glacé et de jus de fruits. Le hamac dans lequel je me prélasse pour lire fait office de somnifère plutôt efficace.
La matériel de snorkeling étant gentiment prêté gratuitement par notre hôtel, nous allons voir les fonds marins. Les coraux, de formes plus ou moins biscornues, sont épatants et d’un bleu étonnant. Quant aux poissons qui habitent les lieux, parés de sublimes couleurs, arc-en-ciel pour certains, nous ont vraiment surpris ! Pas besoin d’aller nager bien loin de la plage pour apercevoir les premiers spécimens colorés.

 

 

Nous testons le seul restaurant de l’île, mais ce sera finalement celui de l’hôtel juste à côté du nôtre (et qui porte étonnamment le même nom, mais pas les mêmes tarifs), qui nous séduira plus ou moins. Il faut dire que pour l’instant, contrairement à l’éloge que l’on peut faire de la cuisine malaise, subtil trio chinois-indien-malais, nous serons pour l’instant déçus. Nous nous rabattrons aisément sur les couchers de soleil.

 

 

Habitués à marcher, nous reprenons pour une journée du moins, notre rythme et allons nous aventurer au cœur de l’île et sa jungle luxuriante. Après une bonne heure de marche, et quelques litres de sueur, nous atteignons une toute petite plage de l’autre côté de l’île. Sans grand intérêt, celle-ci est presque une poubelle à ciel ouvert. Peut-être est-ce la marée qui a ramené tous ses déchets jusqu’au bord, mais le spectacle est loin d’être émouvant. Le corps inondé de sueur, nous sautons dans la mer dès notre retour à l’hôtel.

Nous resterons une semaine sur cette île. Le charme et la tranquillité qui s’en dégagent font passer le temps bien plus vite que nos activités ne pourraient le faire croire.  Les moustiques quant à eux, auront eu notre peau plus d’une fois… ils sont bien plus actifs que nous l’étions !
Au bout de quelques jours, nous avons fait deux belles rencontres : un couple de français fort sympathiques et des bouteilles de vin … il y avait en effet un restaurant/hôtel bien caché au bout de la plage proposant ce doux breuvage qui nous manquait tant ! Et ce petit paradis, il faut le reconnaître, se prête formidablement bien aux discussions tardives, vent marin et petons dans le sable.
Enfin, après en avoir bien profité, nous sommes ensuite repartis sur le continent, reposés, et ravis d’avoir pu fêter comme il se doit une expérience népalaise inoubliable !

Laura B.

2 thoughts on “Pulau Kapas, le farniente malaisien

  1. Ces moments de Rien ont une saveur spéciale pour les voyageurs marcheurs.
    Il est aisé d’imaginer les joies simples que vous avez ressenties en ce lieu de repos.
    Et comme je le pressens (je lis dans l’ordre chronologique), vous allez sûrement redonner du rythme ensuite.
    Le farniente est une activité qui doit être d’une durée restreinte pour conserver ses vertus.

    1. Oui en effet, nous changerons de décor par la suite afin de ne pas laisser le charme du farniente s’effacer avec l’habitude 😉

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