De Chukkung jusqu’à Kathmandu

Sans trop de discussions, on décide de poursuivre notre exploration de la région, direction Chukkung à l’est de l’Everest cette fois, avec comme objectif l’exploration de sa zone glaciaire. Frontière naturelle de la région, ce n’est assurément pas avec notre faible équipement que nous pourrons l’arpenter de long et en large, mais on imagine bien quelques randonnées dans le coin.

 

 

Pour cela, on doit théoriquement récupérer l’autoroute vers le camp de base de l’Everest. Enhardis par notre marche hors des sentiers balisés de la veille, et toujours de mon côté récalcitrant aux masses, on se décide à prendre un autre sentier, longeant le fleuve sur son flanc est. Première difficulté du jour, après avoir réglé notre onéreux lodge, on réalise que notre bourse est presque vide. Calcul rapide de notre part, c’est faisable tout de même, mais les journées seront longues et la bière absente pour la récupération (toute relative). Le sentier est vraiment petit, on l’imagine seulement utilisé par les locaux des villages de pâtures que l’on croise au cours des premières heures. De l’autre côté de la rivière, on aperçoit le chemin classique, vaste et dépourvu d’escalier, alors que nous sommes plutôt dans la grimpette au milieu d’une végétation parfois dense, bien que plutôt rase. A l’opposé, on aperçoit des caravanes, où guides, porteurs et randonneurs ont remplacés yaks et mules. Nos seuls compagnons du jour seront quelques chevaux. On traverse un immense pierrier, qui pour un sentier réalisé par les locaux est franchement bien balisé. Les couleurs sont sublimes, entre la terre sombre se trouve un pierrier blanc, quasi immaculé ponctué de coulées rocheuses d’un rouge profond.

 

 

Notre rythme est rapide, seul une maman yak souhaitant protéger son petit perturbe notre avancée. Au bout de trois heures, on aperçoit le village de Dingboche, première étape de cette longue journée. Problème majeur, il nous faut traverser le fleuve, et nous n’avons aucune indication pour le faire. Cela se complique franchement quand le sentier se perd dans une broussaille épaisse et haute… on ne voit plus le fleuve où d’innombrables petits sentiers peuvent nous y conduire.
La végétation aux abords du fleuve est encore plus dense et nous offre son panel de plantes épineuses pour faciliter notre tâche. On multiplie nos incursions vers le celui-ci, devant constamment crapahuter de rochers en rochers, tout en évitant la végétation. Double peine pour ma part, en prévision de cette journée difficile, j’ai encore déchargé le sac de Laura, je ne dois pas être loin des vingt kilos sur les épaules. Plus d’une heure passe sans aucun succès, et mon dos commence à souffrir de devoir se baisser puis se relever constamment.
Côté moral, c’est loin d’être simple non plus… la rivière n’a aucun répit et la traversée à gué est impossible sans une connaissance aiguë des lieux. Continuer plus en amont, encore et encore, devient de plus en plus difficile, et rebrousser chemin nous forcerait avec nos maigres réserves financières à revenir sur Namche, et abandonner notre envie de découvrir une nouvelle vallée. On a déjà dépassé le village, seuls quelques murs de pâtures sont visibles de l’autre côté du fleuve. Cependant, nous apercevons dans la broussaille de nombreux yaks… donc il doit bien y avoir un passage !

 

 

Cela fait quatre vingt dix minutes que nous tentons vainement la traversée, quand tout à coup la situation se délie, on aperçoit au loin une femme âgée. La fatigue ne compte plus, je me lance dans une course, droit dans la broussaille, usant du sifflet pour signaler ma présence. Celle-ci m’indique le pont, bien en amont du village, simple passerelle de bois… Dépourvus de jumelles, on ne risquait pas de l’apercevoir de loin ! On traverse enfin le fleuve, puis après avoir encore une fois peiné pour rentrer dans le village, nous pouvons poser nos sacs pour un repas bien mérité. Nous étions censé avoir pris un raccourci via ce petit sentier, mais la traversée du fleuve nous a pris un temps et une énergie folle, et notre journée s’arrêtera donc ici. Nos prochaines journées seront décidément bien longues.
Ici nous sommes les seuls marcheurs indépendants, le nombre de guides et de porteurs est impressionnant. Sentiment de décalage renforcé par l’écart d’énergie avec les autres randonneurs. Nous allons dans une vallée bien peu fréquentée et cela fait un mois que nous sommes sur les sentiers. Les autres marcheurs sont au 4ème jour de marche et tous en direction du camp de base. Je souris intérieurement quand on me demande comment j’envisage l’acclimatation à l’altitude. Miracle ou désespoir du monde moderne, on trouve une bakery d’un confort très new yorkais qui fait bureau de change (ainsi que d’excellents brownies). J’ai quelques dollars en réserve, nous revoilà sereins, notre rythme tout en longueur va pouvoir reprendre ! Le lendemain matin, nous tomberons même (à plus de 4600 mètres) sur un distributeur de billets. Il faut bien cela pour alimenter les multiples distractions du village : massages, salles de billard, bars… Le soir, évoquant nos difficultés du jour, un guide éclate de rire. Nous ne devons pas être les premiers à évoquer cela, mais visiblement, cela n’éveille chez personne la possibilité de mettre en place quelques cairns pour aider les marcheurs à traverser ce satané fleuve !

Habituel départ matinal pour Chukkung, cette fois-ci on y arrivera. La vallée est large, mais la marche pas évidente, dans une sorte de faux plat constant où nous devons crapahuter de rochers en rochers, sans cesse. Il n’y a que 200 mètres de dénivelés, mais cela nous prendra trois bonnes heures. Et pour une fois, il n’y a aucun endroit pour se réchauffer avec une bonne tasse de thé. Au village, malgré l’isolement, on sent ici encore une opulence certaine. Camp de base du 6000 « le plus évident » de la région, les lodges sont modernes, immenses… nous en choisissant un pour sa grande terrasse abritée du vent. On y retrouve deux français croisés au Gokyo, la fille en projet de fin d’études sur le tourisme dans le Khumbu, le père en arrêt de travail pour une rééducation de la malléole. Ici, nous ne sommes pas les seuls à avoir la vie rude. Nous reprenons nos sympathiques discussions commencées il y a déjà plus de dix jours… Que le temps passe vite quand on avance lentement. Le soir, Laura est prise d’étourdissement violents, les gestes ont perdu toutes précisions et la parole est encore pire. Phénomène d’altitude ou insolation, peu importe, on doit revoir nos plans et redescendre. Nous ne verrons jamais ces glaciers, mais ainsi vont les vacances, il faut bien faire des choix. Et ici, pour une fois, seule la prudence nous guidera.

 

 

Le lendemain matin, il n’est pas six heures quand on reprend le chemin de la veille pendant 2 heures, puis nous arpentons l’autoroute aperçue à notre départ de l’Ama Dablam. Avec un arrêt évident pour profiter d’un nouveau brownie au petit déjeuner. Laura va mieux, ce qui se confirme tout au long de la journée, bien aidé par notre descente rapide. Le long sentier est initialement bien peu arpenté, on ne croise pas grand monde. Puis d’un coup tout change. Les groupes semblant tous partir à la même heure, nous nous retrouvons soudainement devant un flux continu… Certains groupes n’ayant rien à envier en nombre, comme en volume sonore (ô sublime invention moderne des enceintes bluetooth) aux caravanes muletières. Après un immonde riz frit au village de Tengboche, nous nous perdons encore une fois… Mais cela nous permet de troquer les foules pour un petit sentier enchanteresque dans les sous-bois. Pas d’inquiétude cette fois-ci, la topographie joue en notre faveur, on va forcément retomber sur le sentier, que l’on aperçoit parfois en contrebas. Et la vision de quelques jeunes porteurs, bien surpris de nous croiser achèvera de nous rassurer. C’est bien un sentier secondaire, seulement bien plus escarpé. Nous l’avons emprunté par hasard. Eux l’ont fait pour profiter d’un petit joint à l’abri du regard de leurs ainés, comme des touristes. Pari perdu !
On retraverse le fleuve et nous nous posons dans le premier lodge que nous trouvons, la journée a été bien longue. Le lendemain, on part encore aux aurores. On imagine Namche assez proche, la différence d’altitude n’est pas immense. Mais les jambes sont lourdes et le chemin fait de hauts et de bas… nous mettrons plus de trois heures à atteindre la ville. Pas d’arrêt cette fois-ci, et on entame directement la route vers Lukla. Encore trois heures de marche et mille mètres de dénivelé négatif plus tard, Laura ne tient plus et on retrouve le confort de notre merveilleux lodge de Banksar. Pour la première fois depuis ce qui nous semble une éternité, nous retrouvons la chaleur. Ici, même en l’absence du soleil, nous pouvons profiter de la terrasse jusqu’au soir… le tout avec une seule couche de vêtement, que cela fait du bien.

 

 

Malgré tout, nous savons que nous avons fait nos adieux à la haute montagne, toute la suite de notre parcours ne sera que du déjà vu, et une certaine lassitude nous guette. Mais cette lassitude nous offre une motivation supplémentaire, celle de marcher vite et longtemps pour en finir rapidement… et enfin délester nos épaules de nos charges. Est convenu entre nous de terminer ce trajet en 3 jours, ce qui avec plus de 5000 mètres de dénivelé restant n’est pas une mince affaire, bien éloigné de nos standards quotidiens.
On part donc de façon encore plus matinale le lendemain, il n’y a encore personne sur le sentier. On descend jusqu’à 2200 mètres, que la chaleur est difficile à supporter quand on marche vite. Nous devons remonter jusqu’à 3000 mètres et envisageons donc de faire notre pause repas, cela fait déjà quatre heures que nous marchons. On trouve les lodges clos, et on poursuit à marche forcée notre journée.
Depuis le début du trek, Laura doute du fait que sur cette zone de retour, la sensation de voler la prendra avec le retour d’un oxygène abondant dans nos poumons. Ainsi qu’une résilience mentale forgée par ces longues semaines de marche. Mais cela se produit bien, et Laura se lance dans la pente dans un rythme de dingue. Avec mon très lourd sac à dos, c’est bien la première fois que j’halète en la suivant, mais je le fais avec plaisir. En 45 minutes, on avale 700 mètres de montées ardues et irrégulières… qu’aurions-nous accompli avec un mois à ce rythme ? Mais nous retrouvons, pour notre plus grand déplaisir, les innombrables caravanes, et nous sommes quasiment bloqués sur place, un lodge (et le repas qui va avec) en vu. Sentiment de frustration intense pour moi, j’ai faim (très) et quelle tristesse d’avoir été ainsi coupé dans notre élan… Après d’excellentes nouilles frites, on termine la fin du col, marchant à flanc jusqu’à atteindre Praia qui marquera la fin de la journée. Avec un dénivelé quasi équivalent, nous avions mis deux jours à réaliser ce parcours sur le chemin aller.
Nous changeons de lodge pour ce retour. Le prix de la chambre est toujours dérisoire mais nous avons pour la première fois depuis Pokhara des toilettes attenantes… Qu’exceptionnellement, aucun de nous deux n’utilisera dans la nuit, bien sûr.

 

 

Il nous reste encore 3400 mètres de dénivelé, et on décide de concentrer notre effort sur la journée suivante, 2100 mètres de dénivelé au programme. On part avant l’aube avec comme objectif d’atteindre les rives du Dudh Kosi, pour la pause midi. Les caravanes sont toujours là mais le beau temps nous épargne une grande partie de la boue que nous redoutions tant. Au premier col, on retrouve le confort parisien dans un « lodge à chat »,  où notre thé sera pris avec une chatte et ses trois adorables chatons. La descente est longue et la chaleur de plus en plus prégnante. Mais on ne baisse pas de rythme, si bien que nous atteignons la rivière peu avant 13 heures. Le riz frit est véritablement infecte… quelques gouttes de pluie tombent, mais pas de quoi nous arrêter, Nunthala est encore à deux heures trente de marche, 800 mètres au dessus de nous. La folle énergie de Laura revient et nous avalons cette ultime difficulté à un rythme fort soutenu, alors que nous avons déjà plus de 5 heures dans les jambes. La fin est quasiment faite au pas de course, bien pressé d’en finir. Enfin on y est, les jambes sont lourdes, mon dos douloureux, mais peu importe, la fierté est là, on l’a fait, demain ne sera qu’une partie de plaisir. Et comble du plaisir, pour la première fois depuis notre départ de Shivalaya, c’est sous un soleil de plomb que nous passons la fin d’après midi… Avec la baisse d’altitude et le chaleur qui va avec, il y a comme une impression de vacances. Ces fameux dernier jours qu’il faut savourer au maximum. En un mot comme en cent, la bière coule à flot.

 

 

Le lendemain matin, ce sentiment de vacances ne nous quitte pas, nous n’avons que quatre heures au programme, le temps est radieux, aucun de nous deux ne souhaite partir. Si bien que nous entamons cet ultime effort après dix heures du matin seulement. Flânerie que nous paierons par la suite. L’ultime montée ne pose aucun problème, et après un rapide repas à Ringmo (et une provision de liqueur de pomme pour le soir), on retrouve pour la première fois une route qui doit nous mener à Salleri. Mais bien vite, le temps se couvre. Et nous découvrons les joies de la mousson asiatique pour nos derniers pas. Deux heures affreuses, la tête baissée. Et tout notre corps se gorge d’eau, des chaussures au caleçon… Quelle bien mauvaise façon d’achever un aussi sublime moment de vie ! On arrive complètement rincés, prenons le premier lodge venu qui se révélera sordide. Mais peu importe, à ce moment là, seul se changer nous importe. Le matin, nous avions eu le plaisir de rentrer dans nos derniers vêtements propres, et c’est avec une joie certaine que nous enfilons de nouveau nos habits immondes des journées précédentes.

 

 

Le bus du retour ne sera pas aussi difficile que nous le pressentions. Etant utilisé pour le convoi de marchandises, la route est franchement bonne, et si ce n’est une longue panne d’essence qui mettra nos nerfs à rude épreuve, nous arrivons à Kathmandu sans trop d’encombres treize heures plus tard. On fête ça en retournant à l’italien de la dernière fois, pâtes et pizza pour chacun, il faut bien ça après plus d’un mois marqué par les 6 mêmes ingrédients (pâte, riz, patate, oignon, carotte, épinard) à chaque repas.
Lassés de ceux-ci, on cherche pendant quelques temps à combler notre gourmandise tout en épargnant notre budget, chose bien difficile à Kathmandu. Puis nous découvrons une perle, et quelle perle, dans un restaurant turque à l’écart de l’agitation de Thamel. Bien connus des voyageurs juifs (c’est hallal, donc kasher), cela deviendra vite notre nouvel espace de vie, où nous nous délectons d’une variété incroyable de plats, tous aussi délicieux que copieux les uns que les autres.
Chaque jour, nous nous délectons de cette merveilleuse carte, où les aubergines, courgettes, falafels et herbes aromatiques sont la base de multiples découvertes, toujours accompagnées d’un délicieux pain plat servi chaud. Le tout dans une ambiance, proche de l’image que l’on peut se faire de la mythologie de la ville. Ici, l’herbe et le hash sont partout. En évidence sur les tables, ici pas besoin de se cacher malgré l’interdiction officielle. Certains convives franchement entamés alors qu’il n’est parfois pas encore midi… mais peu importe, nous retrouvons les joies d’une nourriture succulente, et pour nous cela n’a pas de prix. Ou bien si, celui de la note dérisoire qui nous attend quand nous quittons enfin nos coussins et notre table basse ombragée.
Hormis ces plaisirs gastronomiques, on ne peut pas dire que nos journées furent chargées, parfois le néant absolu. Entre ce lieu et l’ambiance résolument hippie et lassive de notre auberge (les marcheurs semblent franchement absent), nous profitons d’un repos bien mérité. Seule véritable action de notre part, décider de notre prochaine destination. Impossible de poursuivre par la route à cause de nombreuses frontières terrestres, nous prendrons donc un avion, direction Kuala Lumpur. Mais tout cela est une autre histoire !

 

Alexis B.

6 thoughts on “De Chukkung jusqu’à Kathmandu

  1. Bonjour LAURA et ALEX
    Je prends quelques minutes pour vous envoyer une petite missive afin de vous féliciter et vous encourager dans ce merveilleux périple .Je voulais aussi vous remercier pour vos reportages tous plus intéressants les uns que les autres .Vos superbes photos me rappellent un peu Saint Gervais (dans une moindre mesure!)où nous irons fin juin pour pouvoir admirer les alpages en fleurs avant la fenaison c’est aussi un paysage d’une rare beauté…J’espère que vous recevrez ce courrier car j’ai déjà essayé hier sans succès!Alors bonne continuation et bon courage,peut-être avez vous passé la cap le plus difficile physiquement…Je vous embrasse bien fort tous les deux.

    1. Salut Monique,

      Ravi que tu lises notre blog ! il y a effectivement beaucoup de ressemblances avec Saint Gervais tant qu’on ne monte pas trop haut en altitude… après on découvre un univers minéral bien éloigné de la verdure environnant le bettex 😉
      Et le cap est est effectivement bien passé, on vient de passer une semaine à lezarder sur une île de la côté orientale malaisienne… c’est très différent, peut être pas aussi impressionnant, mais que c’est agréable après ces efforts et le froid népalais !
      Bonne vacances là haut et au plaisir de se revoir à notre retour.
      Je vous embrasse.

  2. J’étais restée quelques jours sans vous lire pour cause de goguette en Angleterre (chacun fait la goguette qu’il peut… !) mais quel plaisir de vous retrouver et de vous suivre dans votre périple époustouflant.
    Les très hautes montagnes népalaises vous auront marqués assurément pour le reste de votre vie. Et votre récit nous enchante.
    Mais est-ce bien raisonnable d’aller si loin, de marcher dans des conditions si difficiles pour aller manger des brownies et jouer au billard dans la région de Chukkung ? !!! Sans parler des pizzas de Katmandou !
    Allez, continuez bien votre aventure, la Malaisie vous réserve sans doute des expériences bien différentes mais je vous souhaite qu’elles soient tout aussi riches et exaltantes.
    Bises à vous deux.

    1. Les côtes sauvages du royaume-uni m’ont toujours fait rêver, pas forcément besoin de partir à l’autre bout du monde 😉
      Bon c’est sûr que c’est facile de dire en étant soi même parti loin, mais d’ici on garde toujours dans nos cœurs avec Laura une place de choix pour l’île d’Yeu, qui de part sa proximité avec St Gilles, est un vrai coin de paradis facilement accessible et qui nous réjouit toujours autant quand on débarque au port.
      Vous avez fait quel coin ?

      Pour l’uniformisation, je crois que la marche en avant est inéluctable… garder son confort, ses habitudes urbaines même en milieu “sauvage” devient la norme. L’absence de déconnexion des réseaux sociaux est là dessus extrêmement frappant et très rentable pour les hôtes “on fait payer 5$ pour le wifi, la personne fonce sur les réseaux sociaux pour occuper l’aprem (et montrer que sa vie est mieux que celle des autres…), et le soir n’ayant plus de batterie, 5$ pour la recharge” 🙂
      Dur de se passer de technologie pour le voyageur moderne. hors liseuse numérique qui est un outil génial, je me serai mal vu emmener l’intégral “à la recherche du temps perdu” en version papier, là en numérique que du bonheur… de notre côté , on justifie l’ordinateur pour tenir le blog et retoucher mes photos, mais je dois bien avouer que je passe certains moments à glandouiller sur le net.

      Le plus frappant c’est côté nourriture. Malaise et Indonésie sont des pays très portés sur le poulet. Résultat, on trouve des KFC dans des villes toutes petites (assurément moins de 10.000 habitants), leur maillage du territoire est sans faille. Et malgré des coûts prohibitifs par rapport à la nourriture de rue, cela ne désemplit pas. Dans 20 ans, ça fera partie de la culture. On a bien oublié chez nous le sandwich pour le burger macdo malgré notre gastronomie et le parangon qu’on lui porte.

      Vous avez fait quel coin là bas ?

  3. Un véritable récit de trekeur ! Les frayeurs du chemin qui ne se comporte pas comme prévu. La question irritante de l’éventuelle demi-tour qui ronge un peu plus à chaque virage. Et ce cash qui ne suffit plus… puis le soulagement, la légèreté retrouvée alors qu’on la croyait disparue pour la journée.
    Et puis rebelote, une nouvelle péripétie… un roller coaster émotionnel sur des semaines.
    La vie acidulée ! C’est addictif.
    (Le cliché du sommet très contrasté avec le premier plan est superbe)

    1. Toutes ces péripéties n’ont pas manqué d’ajouter un peu de piment à l’expérience c’est certain ! Et avec le recul, les émotions étaient bien plus intenses dans ce contexte que partout ailleurs, tout comme les paysages …
      Alexis te remercie pour la photo, il était plutôt serein sur le rendu au moment fatidique du déclenchement !

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