Hoi An, une beauté grouillante

Depuis Hanoi, que le chemin est long pour rejoindre Hoi An. Après douze heures de bus, nous attendrons encore deux heures dans un café-escale à Da Nang avant de terminer notre voyage. Il est 13h, nous y sommes enfin. Nous optons pour un charmant Homestay dans la campagne environnante de Hoi An, moins chère et plus calme. Les vélos prêtés gracieusement par les propriétaires du lieu nous permettent de rejoindre le coeur de la ville en un quart d’heure. Parfait. Avec piscine.

Pour autant, c’est la pluie qui nous accueille à bras ouverts dans un premier temps. Nous nous reposerons donc de notre long voyage dans cet hôtel bien agréable, qui ravira également nos papilles ! La pluie, quant à elle, attendra la nuit pour s’offrir un moment de répit.

 

 

Afin d’éviter la foule touristique de cette jolie ville-musée, nous nous levons très tôt et rejoignons la vieille ville à vélo, pour le marché local. Si ce ne sont les touristes, ce seront les habitants qui rendront les ruelles grouillantes de scooters. Inutile de descendre de son deux roues, le mieux étant de faire ses courses à même le siège. Ce qui rend la balade à pieds à travers les étales quelque peu stressante !

 

 

Deux rues plus loin, le calme revient. Personne aux alentours, la ville est magnifique. Des petites ruelles étroites, bordées de maisons authentiques aux couleurs chaudes font échos à la température de l’air et au calme de la rivière attenante. Des lampions par milliers sont accrochés d’un trottoir à l’autre. Ils tissent un plafond, qui, comme les lucioles, s’illuminent la nuit tombant. Après cette charmante balade, nous dégustons, comme les locaux, un savoureux café glacé en terrasse. Je n’aime pas le café. En fait, je n’en avais jamais bu un vrai. Depuis Hanoi, je découvre cette saveur avec grand plaisir. Souvent glacé (par cette chaleur, c’est plutôt apprécié), avec presque toujours du lait concentré, le café ici est extrêmement parfumé. Pas étonnant que le pays soit le deuxième exportateur au monde.

 

 

Il est assez tôt pour profiter de notre petit-déjeuner à l’hôtel, nous revenons donc chez nous pour profiter d’une petite baignade dans la piscine, avant que l’orage ne gronde comme la veille.

Nous repartons dans l’après-midi, au gré de la météo. Direction l’expo photo d’un photographe français réputé au Vietnam pour avoir arpenté le pays et réalisé de sublimes portraits des dizaines d’ethnies peuplant le pays. Portraits et costumes associés nous montrent en détail la vie locale, rurale, des montagnes ou des plaines, et nous en apprenons davantage sur la diversité des minorités vietnamiennes.

 

 

De l’autre côté de la rivière se trouvent de nombreux cafés et restaurants. Stratégiquement hors de la vieille ville, les prix sont tout à fait abordables et nous mangerons, sur les conseils d’un blog que nous suivons régulièrement, un succulent Cao Lau. Typique de Hoi An, ce sont des grosses pâtes de riz, agrémentées d’herbes fraîches, de croutons( ou disons plutôt de « chips ») et de lamelles de porc, le tout plongé dans une sorte de sauce soja pour assaisonnement. Pour moins d’un euro, c’est une super recette, qui nous change du Banh Mi au même prix.

 

 

Vissés en terrasse sur nos chaises, nous regardons la lumière décliner. Et observons la foule qui grouille comme des papillons de nuit à la tombée du jour. C’est complètement hallucinant. Depuis notre voyage, c’est la première ville où nous sommes abasourdis par le tourisme de masse, le vrai ! Si bien que les milliers de lampions illuminés qui ornent les ruelles, et éclairent les bateaux-touristes sur le fleuve, offrent un spectacle moins attractif qu’au petit matin… Et c’est un vrai casse-tête d’arpenter la vieille ville à vélo ! Nous mangerons ce soir-là dans un restaurant absolument divin, offrant une cuisine locale plus subtile que la street food ambiante. Probablement dans notre top des meilleures adresses de notre voyage.

 

 

En dehors de la vieille ville, il est possible d’aller à la plage. Ce que nous ferons le lendemain. Journée relaxante en perspective. La plage n’est pas sensationnelle, mais l’immense langue de sable blanc nous permet d’être au calme. Un calme bien apprécié quand le lendemain nous devrons effectuer un trajet bien compliqué pour rejoindre une petite île plus au sud du pays. Qui dit « hors des sentiers battus », dit complications évidentes pour y accéder… mais demain, c’est loin !

 

Laura B.

2 thoughts on “Hoi An, une beauté grouillante

    1. Salut Mario,
      Non, on a choisi de sauter ces étapes. Enchaîner trois villes (Hanoi, Hué et Hoi An) nous paraissait un peu trop long pour les sauvages que nous sommes quelques peu devenus ! Même sur un voyage aussi long, il faut malheureusement faire des choix, qui ne sont pas toujours simples à prendre

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